Samedi 22 septembre. 24 heures après l'explosion. La désolation est à son comble dans les quartiers touchés. Chacun s'active au mieux pour parer au plus pressé. Mais la plus grande confusion règne.
Effrayé par ce qu'il constate et par ce que lui rapporte les militants de son movement, Salah Amokrane, conseiller municipal des Motivé-e-s, téléphone à Philippe Douste-Blazy au Capitole où les secours sont centralisés. " Ca ne va pas, lui dit-il. Il faut faire autrement "." Comment ? " lui répond le maire. " Parlons-en, vite " demande la tête de liste des Motivé-e-s. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin. Dimanche 23, à 10 heures, Salah Amokrane arrive au Capitole. Il est accompagné par neuf personnes, habitants d'Empalot, de Bellefontaine et de La Reynerie. La délégation propose de changer de méthode : " La cellule de crise et de soutien existe place du Capitole et elle fait ce qu'elle peut, mais les besoins sont ailleurs, dans les quartiers concernés ". Les visiteurs expliquent : " Il faut décentraliser les antennes de soutien dans les quartiers, monter des unités mobiles pour aller à la rencontre des populations les plus en difficultés, assurer sur place une présence de tous les organismes, administration, mairie, HLM, services techniques, assureurs, secouristes, médecins, psychologues... " Dans l'imposant salon rouge de la mairie, Philippe Douste-Blazy écoute, flanqué de son secrétaire général, Pierre Trautman, et d'un de ses adjoints, Jean-Luc Moudenc. Il note les idées sur une grande feuille blanche. La discussion s'engage. Elle dure presque deux heures. Lundi 24 la décision est prise.
Philippe Douste-Blazy l'annonce au conseil municipal extraordinaire : sept cellules de soutien décentralisées sont créées dans les quartiers les plus meurtris auxquelles participent tous les services. Elle seront opérationnelles dans la journée.
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